samedi 16 novembre 2019

Chronique du roman : Un automne à River Falls, Alexis Aubenque


Nous voici au cœur des Rocheuses, dans une atmosphère tellement "US" que l’on se croirait dans un récit écrit par un auteur américain.  J’ai beaucoup apprécié le fait que l’on est d’emblée plongé dans l’histoire qui démarre sur les chapeaux de roues et une fois que le ton est donné, on se retrouve emporté aux côtés du shérif Mike Logan, un homme au caractère entier qui a parfois bien du mal à composer avec la société huppée de sa ville.  Pour l’aider, sa compagne Jessica Hurley, profileuse au FBI, qui séjourne temporairement à River Falls.  Celle-ci apporte souvent à Logan des éléments de réflexion destinés à tempérer le propos de celui-ci, parfois (souvent) peu enclin à la nuance. 

Ils se retrouvent avec deux meurtres sur les bras : celui d’un brillant avocat pour lequel il sera demandé à Logan de mettre tout en œuvre pour élucider rondement l’affaire (c'est que la victime n'est pas n'importe qui, financièrement parlant), et celui d’un SDF, un « John Doe » qui intéresse peu de monde, hormis notre couple d’enquêteurs.

Parallèlement, nous faisons la connaissance de deux frères, Kyle et Stuart, venus étudier à l’université de River Falls mais chacun de son côté ; ils ne veulent en aucun cas que l’on connaisse le lien qui les unit.
L’enquête part dans plusieurs directions et j’ai suivi avec beaucoup de plaisir les  suppositions et hésitations des protagonistes tentant de démêler l’écheveau, et de l’énigme, et de leur propre relation.  L’émotion affleure çà et là, principalement autour du personnage de Stuart ou bien encore lors de l’épisode lié à Tom, un jeune SDF quelque peu arriéré.

L’écriture est fluide, le rythme est soutenu et jamais, je ne me suis ennuyée.  Je n’ai pas lu le premier opus des "aventures" de Logan et Hurley, 7 jours à River Falls, mais cela ne m’a nullement gênée même si je n’ai pas toujours saisi certains éléments liés à ce qui s’était produit quelques mois auparavant.

Ce roman a reçu le prix Polar 2009 lors du Salon Polar & Co de Cognac : c’est tout à fait mérité.  
Bref, une très belle découverte !

dimanche 3 novembre 2019

Randonnée aux lacs de Vens et le sentier de l’Énergie - fin


Nous partons en repérage, Franck et moi ne nous faisant pas de soucis pour le premier itinéraire, mais… nous ne sommes pas seuls, et ces deux itinéraires n’ont rien de comparables.
Les alentours sont aussi jolis et plein de surprises. L’eau y est omniprésente.
Retour au refuge, et à la nuit tombante, le lac offre un spectacle magnifique… tout comme le matin d’ailleurs, où l’absence de vent rend la surface de l’eau parfaitement lisse, comme un miroir.


Nous avons choisi l’itinéraire logiquement raisonnable : rejoindre Saint-Etienne de Tinée par le sentier de l’Énergie. Celui-ci débute après le passage d’un col suivi d’un très grand pierrier. Ensuite, le chemin fait de très longues transversales en surplomb au dessus de la vallée de la Tinée. Avec un dénivelé très faible, qu’on ne sent pas.

Les traversées sont longues, et au creux d’un vallon que croise le chemin nous faisons notre pause du midi.

Peu de temps après, c’est la descente difficile vers Saint-Etienne de Tinée. Difficile car sans pitié pour les genoux : la descente est raide, longue (1300m de dénivelé !) et le terrain n’offre pas le moindre répit. Heureusement, les paysages durant cette descente sont fort logiquement très variés : on passe de l’ambiance minérale à une ambiance végétale, sous les résineux, puis enfin sous les feuillus.

Enfin, la température nous fais aussi redescendre sur terre : nous sommes dans les Alpes-Maritimes, c’est le mois d’août. La température qu’il faisait à 2400m d’altitude n’est pas la même qu’à 1100m, à l’arrivée à Saint-Etienne de Tinée !

Le temps de boire la traditionnelle bière d’après l’effort, l’orage auquel on avait échappé à la descente éclate tandis que nous sommes sous les parasols… 

Ouf, il était grand temps d’arriver !