Un roman qui démarre à "fond les ballons" puis ralentit si sensiblement qu'il m'est tombé des mains. Je l'ai repris, relâché, puis repris encore pour le terminer. Finalement, pas de regret, car il m'aura fait passer un bien agréable moment.
Un livre à la Kaplisch où les univers se croisent joliment. Et une jolie petite fin qui ne fait pas pleurer. Mais les plus exigeants pourront regretter à la fois son manque de style et son manque de consistance...
samedi 14 mars 2020
samedi 29 février 2020
Orgueil et préjugés et zombies, Jane Austen, Seth Grahame-Smith,
Pour
la famille Bennet, qui compte cinq filles à marier, l'arrivée de deux
jeunes et riches célibataires dans le voisinage est une aubaine : enfin
des coeurs à prendre, et des bras supplémentaires pour repousser les
zombies qui prolifèrent dans la région ! Mais le sombre Mr Darcy
saura-t-il vaincre le mépris d'Elizabeth, et son ardeur au combat ? Les
innommables auront-ils raison de l'entraînement des demoiselles Bennet ?
Les soeurs de Mr Bingley parviendront-elles à le dissuader de déclarer
ses sentiments à Jane ? Surtout, le chef-d'oeuvre de Jane Austen peut-il
survivre à une attaque de morts-vivants ?
Soucieuse de terminer le Challenge Jane Austen, j'ai ajouté à ma découverte Austenienne cette "adaptation" pour le moins mordante ! Orgueil et préjugés et zombie
entre, si je ne m'abuse dans la catégorie des Austenneries, soit des
romans issus de l'oeuvre de Jane Austen. Celle-ci reprend fidèlement la
trâme de départ, en y ajoutant des revenants d'outre-tombe, des
bals interrompus par des combats rapprochés, et autres joyeusetés. C'est
un roman drôle (impossible de ne pas pouffer toutes les deux pages) et
bien écrit, puisque la plume de Jane Austen est très présente.
Il
fallait oser, et pourtant c'est une réussite ! Certes les passages
écrits par Seth Grahame-Smith sont assez gauchement insérés, mais je
suis passée outre et j'ai apprécié cette idée originale. Certes ce n'est
pas exactement du Jane Austen, mais je pense qu'il faut le prendre pour
ce que c'est, c'est-à-dire un dérivé. J'ai aimé la liberté prise sur le
personnage de Charlotte, j'ai aimé le sort donné à Mr Colins, j'ai
aussi aimé le combat qui rapprochera Lizzy et Darcy et j'ai aimé
retrouver Orgueil et préjugés, bref j'ai aimé beaucoup de
choses dans ce roman, sans oublier Wickham, qui a sans nul doute été le
plus malchanceux !
J'ai passé un bon moment et je ne me suis pas sentie
choquée outre mesure !
vendredi 17 janvier 2020
La maison, lieu de sociabilité, dans des communautés urbaines européennes de l’Antiquité à nos jours, Florence Gherchanoc (.dir)
Cet ouvrage réunit les actes d’un
colloque sur la maison, lieu de sociabilité, de l'histoire Antique à
nos jours en Europe (exception faite d’un article ayant trait au
monde créole réunionnais).
Les contributions, fondées pour les
unes sur l’étude de la culture matérielle et pour les autres sur
celle des discours, explorent les mécanismes par lesquels se crée
et se fortifie le lien social dans des villes européennes. La maison
est replacée dans un environnement urbain caractérisé par une
relative densité de constructions et d’habitants et par une
variété de relations sociales.
Sous l’angle des fêtes, moments
privilégiés de rassemblement d’un groupe social dans l’espace
dit domestique, familial et « privé », les contributeurs ont rendu
compte de formes de sociabilité particulières – la famille étant
généralement exclue du champ d’appréhension de la sociabilité
–, ont mesuré la capacité d’ouverture de la maison et réfléchi
à la façon dont celle-ci opère comme un espace qui lie la famille
à une société urbaine plus large. Autrement dit, était en
question le rôle de la sociabilité familiale dans la constitution
des réseaux urbains.
Tout d’abord, les articles éclairent sur des
stratégies d’occupation et de réception dans les maisons ; ils
posent la question cruciale des seuils, notamment entre le « privé
» et le « public » dans des espaces indifférenciés ou bien
spécifiques, préalablement déterminés ou non.
Dans un second
temps, les communications rassemblées analysent des comportements
dimanche 22 décembre 2019
Fin de la chronique du roman de de J. Courtney Sullivan : Maine
Il y a d’abord Kathleen, très attachée à son défunt père et en
rupture totale avec sa mère. Sa vie de patachon est un sujet continuel
de discorde avec Alice alimenté en sous-main par le manque d’amour
maternel dont a souffert l’aînée de la fratrie. Le seul point commun
entre les deux femmes est leur addiction à l’alcool. La fille de
Kathleen, Maggie, pâtit auprès de sa grand-mère de la mauvaise image de
sa mère. Pourtant, Maggie est d’une bien autre trempe et son apparente
fragilité cache un courage et une détermination qui ont manqué à sa mère
et à sa grand-mère.
Il y a ensuite Pat, le trop sage et raisonnable « fils à maman »,
dont le dévouement n’est pas si désintéressé qu’il semble l’être. Sa
femme Ann Marie, femme et mère parfaite aux yeux de tous, révèle quant à
elle ses failles au bout de trente ans de bons et loyaux services.
Cette année sera certainement la dernière année pour Alice dans le
Maine. Elle a décidé, sans rien dire à personne, de faire don de sa
propriété à l’Eglise, espérant une indulgence par ce biais pour ses
péchés. Elle espère ainsi obtenir le pardon, pas tant aux yeux de Dieu
qu’aux siens propres, et compte bien retrouver la paix intérieure pour
les derniers temps qu’il lui reste à vivre. Mais c’est sans compter sur
l’arrivée au cottage de Maggie, Ann Marie et Kathleen…
On retrouve ici le style tellement apprécié des Débutantes,
cette façon de scruter à la loupe des générations de femmes avec leurs
aspirations, leurs contraintes, la façon dont elles se plient ou non au
déterminisme de leur genre, la façon parfois cruelle dont elles se
protègent, la façon dont elles arrivent à assumer leurs choix ou au
contraire la façon dont elles se fissurent après de vaines et
persévérantes tentatives de se conformer à ce que l’on attend d’elles.
Courtney Sullivan brosse un tableau de famille grinçant et de très beaux
portraits de femmes tout en leur portant un regard bienveillant, loin
de tout jugement moralisateur ou réprobateur.
samedi 16 novembre 2019
Chronique du roman : Un automne à River Falls, Alexis Aubenque
Nous voici au cœur des Rocheuses, dans
une atmosphère tellement "US" que l’on se croirait dans un récit écrit
par un auteur américain. J’ai beaucoup apprécié le fait que l’on est
d’emblée plongé dans l’histoire qui démarre sur les chapeaux de roues et
une fois que le ton est donné, on se retrouve emporté aux côtés du
shérif Mike Logan, un homme au caractère entier qui a parfois bien du
mal à composer avec la société huppée de sa ville. Pour l’aider, sa
compagne Jessica Hurley, profileuse au FBI, qui séjourne temporairement à
River Falls. Celle-ci apporte souvent à Logan des éléments de
réflexion destinés à tempérer le propos de celui-ci, parfois (souvent)
peu enclin à la nuance.
Ils se
retrouvent avec deux meurtres sur les bras : celui d’un brillant avocat
pour lequel il sera demandé à Logan de mettre tout en œuvre pour
élucider rondement l’affaire (c'est que la victime n'est pas n'importe
qui, financièrement parlant), et celui d’un SDF, un « John Doe » qui
intéresse peu de monde, hormis notre couple d’enquêteurs.
Parallèlement,
nous faisons la connaissance de deux frères, Kyle et Stuart, venus
étudier à l’université de River Falls mais chacun de son côté ; ils ne
veulent en aucun cas que l’on connaisse le lien qui les unit.
L’enquête
part dans plusieurs directions et j’ai suivi avec beaucoup de plaisir
les suppositions et hésitations des protagonistes tentant de démêler
l’écheveau, et de l’énigme, et de leur propre relation. L’émotion
affleure çà et là, principalement autour du personnage de Stuart ou bien
encore lors de l’épisode lié à Tom, un jeune SDF quelque peu arriéré.
L’écriture
est fluide, le rythme est soutenu et jamais, je ne me suis ennuyée. Je
n’ai pas lu le premier opus des "aventures" de Logan et Hurley, 7 jours à River Falls,
mais cela ne m’a nullement gênée même si je n’ai pas toujours saisi
certains éléments liés à ce qui s’était produit quelques mois
auparavant.
Ce roman a reçu le prix Polar 2009 lors du Salon Polar & Co de Cognac : c’est tout à fait
mérité.
Bref, une très belle découverte !
dimanche 3 novembre 2019
Randonnée aux lacs de Vens et le sentier de l’Énergie - fin
Nous partons en repérage, Franck et
moi ne nous faisant pas de soucis pour le premier itinéraire, mais…
nous ne sommes pas seuls, et ces deux itinéraires n’ont rien de
comparables.
Les alentours sont aussi jolis et plein
de surprises. L’eau y est omniprésente.
Retour au refuge, et à la nuit
tombante, le lac offre un spectacle magnifique… tout comme le matin
d’ailleurs, où l’absence de vent rend la surface de l’eau
parfaitement lisse, comme un miroir.
Nous avons choisi l’itinéraire logiquement raisonnable : rejoindre Saint-Etienne de Tinée par le sentier de l’Énergie. Celui-ci débute après le passage d’un col suivi d’un très grand pierrier. Ensuite, le chemin fait de très longues transversales en surplomb au dessus de la vallée de la Tinée. Avec un dénivelé très faible, qu’on ne sent pas.
Les traversées sont longues, et au
creux d’un vallon que croise le chemin nous faisons notre pause du
midi.
Peu de temps après, c’est
la descente difficile vers Saint-Etienne
de Tinée. Difficile car sans pitié pour
les genoux : la descente est raide, longue (1300m de dénivelé !) et
le terrain n’offre pas le moindre répit. Heureusement, les
paysages durant cette descente sont fort logiquement très variés :
on passe de l’ambiance minérale à une ambiance végétale, sous
les résineux, puis enfin sous les feuillus.
Enfin, la température nous fais aussi
redescendre sur terre : nous sommes dans les Alpes-Maritimes, c’est
le mois d’août. La température qu’il faisait à 2400m
d’altitude n’est pas la même qu’à 1100m, à l’arrivée à
Saint-Etienne de Tinée !
Le temps de boire la traditionnelle
bière d’après l’effort, l’orage auquel on avait échappé à
la descente éclate tandis que nous sommes sous les parasols…
Ouf,
il était grand temps d’arriver !
samedi 19 octobre 2019
Randonnée aux lacs de Vens et le sentier de l’Énergie
Au départ
du Pra (au pied col de la Bonette, côté Alpes-Maritimes) par le col
de Fer (2385m d’altitude), et bivouac au refuge des lacs de Vens (à
2350m) puis redescente sur St-Etienne de Tinée le lendemain par le
superbe sentier de l’Energie, en surplomb de la vallée de la Tinée
Nous sommes parti en randonnée à 4,
un peu tard (presque 11h) au départ du Pra pour nous rendre au
refuge des lacs de Vens qui nous attendait pour passer la nuit.
La première partie de la montée se
fait jusqu’au deux “maisons” de l’ONF, dans un vaste pré
plus ou moins plat. A rythme pas violent, on y est en un peu moins de
deux heures, juste ce qu’il faut pour faire la pause casse-croûte
du midi. Et la sieste pour ceux qui veulent…
Ensuite direction le col
du Fer, à 2583m d’altitude. Il n’est
pas spécialement haut, mais il a pour caractéristique de séparer
le France et l’Italie. De là, on a un point de vue pas banal sur
le mont Viso du haut de ses 3841m.
Passé le col du Fer, on arrive à
marmotte’ land. Jusqu’à la descente finale vers les lacs et le
refuge, il y a des marmottes partout sur la partie gauche du chemin.
Relativement discrètes ce jour, seules 4 se sont montrée alors
qu’on peut en voir beaucoup plus habituellement
La descente vers le refuge et le lac
principal est aisée. Grandiose, la vue sur les 3 lacs et le refuge,
tout petit en contrebas, qui borde le plus grand d’entre eux !
C’est la fin officielle de la 1ère
journée, il est environ 16h30. Les affaires posées dans le refuge,
c’est le moment de visiter les environs. Pour le lendemain nous
hésitons à prendre soit :
- par l’intérieur du massif montagneux
et le mont
Ténibre, à 3031m d’altitude, puis par lelac de Rabuons.
Itinéraire “montagne”, physique, long.
- par le sentier de l’Énergie, qui surplombe par de très longues transversales la vallée de la Tinée et Saint-Etienne de Tinée. Vue superbe sur un chemin pratiquement plat et large.
- par le sentier de l’Énergie, qui surplombe par de très longues transversales la vallée de la Tinée et Saint-Etienne de Tinée. Vue superbe sur un chemin pratiquement plat et large.
Une presque promenade de 5 heures.
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