Cherchez ses origines
L’origine botanique est facile à
déterminer selon le site http://alinea.hautetfort.com : l’étiquette donne en général le nom latin de la
plante, ce qui suffit pour trouver toutes sortes d’informations sur
Internet. Cela peut être utile de savoir par exemple que dans son
milieu naturel, telle orchidée pousse accrochée aux arbres et se
trouve arrosée une fois par jour d’eau tiède: on peut faire
pareil à la maison.
L’origine de production, elle,
est beaucoup plus difficile à trouver. Ce ficus a-t-il été élevé
sur un terrain déforesté dans la jungle brésilienne ou boosté
dans une serre chauffée du nord de l’Europe? Aucun moyen de le
savoir, puisqu’il n’y a aucune obligation légale, en Suisse, de
la mentionner sur l’étiquette de vente. Il existe bien un contrôle
sur l’importation des espèces, via la CITES, une convention
internationale qui réglemente l’exportation et l’importation des
espèces protégées. Et de sévères contrôles phytosanitaires
(maladies) sont pratiqués à nos frontières. Cela écarte déjà le
mythe de la mygale planquée dans le terreau du yucca, mais n’aide
pas à savoir si mon envie de verdure a généré des tonnes de CO2
avant de garnir mon salon.
Notre conseil : évitez d’acheter
des plantes dont vous n’arrivez à identifier ni l’origine ni les
conditions de production
Favorisez la production locale
Ces prochaines semaines, la production horticole
suisse sera labellisée «Suisse garantie», comme le sont déjà le
lait, la viande, les céréales, etc. Et dans les grandes surfaces,
souvent partenaires de labels régionaux, on cherche l’étiquette
made in ici, y compris au rayon plantes vertes et fleurs coupées.
Certains producteurs horticoles romands pratiquent aussi la vente
directe et proposent parfois des plantes pour l’intérieur. On
trouve par exemple dans la région genevoise des orchidées exotiques
(Phalaenopsis), produites sous le label Genève région Terre
d’avenir, mais aussi, en ce moment, des cyclamens, des bruyères…
Choisissez des variétés durables
Si vous ne pouvez vous passer de l’opulence
tropicale: une plante d’intérieur doit survivre au mieux quelques
années en appartement, mais en aucun cas quelques semaines. Une
fougère de Boston (Nephrolepsis) peut s’épanouir cinq, dix, voire
vingt ans en pot (en échange de soins constants) tandis qu’un
cocos (Cocus nucifera) ne tiendra pas trois mois: l’atmosphère y
est beaucoup trop sèche.
Faites son écobilan
Avant de craquer, faites le bilan écologique de
votre future copine en pot. Si elle vient du nord de l’Europe
(Pays-Bas le plus souvent), sachez que cela induit toujours une
culture en serre (forcément pour des plantes tropicales), donc peu
écologique (chauffage, engrais, etc.), sans compter le transport.
Traçabilité, késaco ?
De tous les produits disponibles à la vente, les
plantes d’intérieur (et les fleurs coupées) sont les seules à ne
pas systématiquement mentionner leur lieu de production. Le «made
in» n’est en effet pas obligatoire sur l’étiquette de votre
ficus ou bananier: il dépend de la seule volonté du détaillant,
supermarché ou boutique. Clé de voûte de la consommation
écologique et durable, la traçabilité est donc très défaillante
pour la plus verte des marchandises !
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