samedi 31 août 2024

Chronique de : Contre tous les ennemis : au coeur de la guerre américaine ... Livre de Richard Clarke

 

 

Contre tous les ennemis est le récit de Richard Clarke sur la guerre contre le terrorisme aux États-Unis, qui a déclenché une vive controverse, en particulier ses affirmations selon lesquelles l'administration Bush n'a pas tenu compte de la menace d'Al-Qaïda avant le 11 septembre 2001. Clarke a servi sous quatre administrations présidentielles et Against All Enemiesoffre un aperçu rarement vu des rouages du gouvernement et de la sécurité nationale.

Que vous pensiez que Clarke utilise des opinions erronées ou des mensonges pour tenter de vendre des livres ou que ses critiques soient justes, le Times-Picayune de la Nouvelle-Orléans a peut-être la meilleure perspective lorsqu'il déclare : "Personne, ni Richard Clarke, ni Condoleezza Rice, et certainement pas le lecteur moyen de ce livre, ne souhaite que le président Bush - ou tout autre président - échoue dans la guerre contre le terrorisme. Si ce catalogue inquiétant d'accusations d'erreurs, de communications manquées et de priorités mal placées peut amener le gouvernement à mieux conduire cette guerre, il devrait être une lecture obligatoire - pour nous tous.

 

Contre tous les ennemis : au coeur de la guerre américaine ... de Richard Clarke

 

mardi 2 juillet 2024

Suite de la lecture de : Moins que zéro, de Bret Easton Ellis


Nous voici à suivre les aventures de Olay,  héros de Moins que zéro

 Imbibés d’alcool et de drogues jusqu’à perdre tout sens de la réalité, ses amis sont à la recherche de sensations fortes qui leur donneraient enfin le sentiment d’exister. Ils sont obsédés par le sexe, la mort. Snuff movie, pédophilie, sadisme, prostitution, voyeurisme morbide : ils ne reculent devant rien.

Entre deux séances chez son psy, Clay les suit, cotonneux, apathique, hagard, vaguement nauséeux. Il tente parfois de se raccrocher à des souvenirs qui n’arrivent pas à le réconforter : sa grand-mère aimante, une amitié d’enfant. Mais rien ne parvient à le raccrocher à l’existence : il reste obnubilé par un panneau publicitaire sur lequel est écrit « disparaître ici ».

Fuir, il faut impérativement qu’il fuie cette ville qui le rend fou, cette usine à rêves délétère, avant qu’il ne commette le pire, l’irréparable.

Ce n’est pas la première fois que Los Angeles apparaît dans le monde artistique comme une menace, un synonyme de dépravation et d’aliénation. D’après Mike Davis dans « City of quartz », il y aurait eu plus d’une centaine d’artistes, écrivains ou réalisateurs, qui auraient fantasmé la destruction de cette ville de Los Angeles, par le feu, l’eau, un tremblement de terre ou une catastrophe nucléaire. Clay lui, vit l’effondrement de l’intérieur. Son esprit est phagocyté, hypnotisé par le tourbillon sonore et visuel de la ville.

Brecht, en exil, comparait la Cité des anges à l’enfer  . Pour Truman Capote, c’était une ville cauchemar, une fissure dans le mur . Ellroy en a exploré les bas fonds, Chandler en a critiqué la corruption. Dennis Cooper y a initié un voyage au bout de l’extrême, glaçant, macabre, violent, obscène. Il partage avec Ellis cette description d’une adolescence en déshérence, anesthésiée, livrée à elle-même, insensée au sens propre du terme. Perte des repères, des valeurs, frontière floue entre le fantasme et le réel (et là on pense inévitablement au Mulholland drive de Lynch), décrochage, chute dans l’amoralité la plus totale : Clay rappelle le héros de Paranoïd park, de Gus van Sant, avec quelques années de plus.

A la fin du roman, le jeune homme décide de ne pas rester à Los Angeles et sa conclusion est comme un soulagement, celui d’être passé très près de la catastrophe

Moins que zéro, de Bret Easton Ellis (trad. Brice Matthieussent, éd. 10/18)

 

vendredi 7 juin 2024

Lecture du livre : du livre :  Glacé  de Bernard Minier

 Êtes-vous prêt à plonger dans un monde glacial où le suspense règne en maître ? Alors accrochez-vous bien, car nous allons vous résumer le livre captivant de Bernard Minier, intitulé "Glacé".

L'histoire se déroule dans les montagnes enneigées des Pyrénées, où un crime brutal laisse les enquêteurs perplexes. Un homme a été retrouvé décapité et pendu par les pieds au sommet d'un téléphérique. Le commandant Servaz, un homme hanté par son passé, est chargé de l'affaire. Accompagné de sa jeune collègue, la capitaine Ziegler, ils se lancent dans une recherche effrénée de la vérité.

Au fur et à mesure de leur enquête, les deux policiers découvrent un mystérieux asile psychiatrique situé aux alentours. Ce lieu renferme des secrets bien gardés et de sombres histoires semblent y être reliées. Les nombreux rebondissements et les personnages intrigants captiveront les lecteurs jusqu'à la dernière page.

Au cœur de cette histoire palpitante, nous suivons également la vie d'un tueur en série, surnommé "Le Bourreau". Ses crimes sont une véritable mise en scène macabre, laissant la police totalement impuissante. Alors que le commandant Servaz se rapproche de plus en plus de la vérité, il devient lui-même la cible du tueur. La tension monte crescendo et le suspense est à son comble.

"Glacé" est un thriller psychologique saisissant qui vous tiendra en haleine du début à la fin. Bernard Minier sait parfaitement mêler les détails policiers avec une atmosphère glaciale, créant ainsi une ambiance unique.

Alors, si vous recherchez une lecture captivante qui vous fera frissonner, "Glacé" est fait pour vous. Mais attention, préparez-vous à ressentir un froid glacial vous envahir car une fois que vous plongerez dans cet univers sombre, il sera bien difficile d'en ressortir.

mardi 7 mai 2024

Avis sur le livre : Moins que zéro, de Bret Easton Ellis

 


En attendant la parution de « Suite(s)impériale(s) » prévue aux éditions Robert Laffont, je décide de me replonger dans l’univers glauque de Clay, décrit il y a 25 ans par un tout jeune auteur qui allait défrayer la chronique avec ce premier roman noir et dérangeant 1.

Clay est un jeune étudiant qui revient dans sa famille pour les vacances de Noël. Comme tout jeune adulte friqué qui se respecte à Los Angeles, il est blond, les cheveux courts et bronzé… enfin pas encore, mais il y travaille…

Il fréquente les milieux branchés en compagnie de ses ami(e)s, jeunes gens erratiques dont les parents, séparés bien sûr, gravitent dans le milieu du cinéma ou des affaires, se partageant entre leurs résidences de Beverly Hills, Aspen, Malibu et Palm Springs. A moins qu’ils ne soient quelque part en Europe, ou à Hawaï ; allez savoir où donc se trouvent ces adultes qui visiblement ont d’autres chats à fouetter qu’élever leur progéniture.  Clay débarque donc à l’aéroport et dès son arrivée, ressent un malaise.

… voilà une angoisse persistante qui l’étreint et ne le lâche plus alors qu’il retrouve sa petite amie qu’il n’a pas vue depuis quatre mois.

Pendant quatre semaines, il va se confronter à la vacuité de son existence dans cette ville tentaculaire qu’il traverse de part en part, de Melrose à Colony, du Sunset boulevard au Mulholland drive, de Westwood à Hollywood.

Sur une bande son incessante du rock des années 80 (Less thanzero est une chanson d’Elvis Costello), il traîne de restaurants chics en boîtes de nuit hype, de fêtes entre amis dans des villas luxueuses avec piscine en rendez-vous manqués ou trop réussis avec des dealers, des proxénètes… Au bout de sa quête, peut-être vise-t-il Disneyland, le parc d’attraction, l’innocence et l’insouciance, à un jet de pierre de cette ville de perdition.

 

à suivre

vendredi 12 avril 2024

Chroniques du monde émergé, Tome 1 : Nihal de la Terre du Vent

 


 Bienvenue dans le monde fantastique des Chroniques du monde émergé, Tome 1: Nihal de la Terre du Vent !  . Préparez-vous à rencontrer des personnages fascinants, à découvrir des paysages envoûtants et à plonger dans une histoire pleine de rebondissements.

 
L'histoire se déroule dans un monde fascinant où plusieurs terres coexistent, chacune ayant sa magie et ses créatures fantastiques. Au cœur de ce monde, nous faisons la connaissance de Nihal, une jeune fille à la chevelure bleue et aux dons extraordinaires.

Nihal vit dans la Terre du Vent, un royaume menacé par les forces du mal. Dès son plus jeune âge, elle rêve de devenir une guerrière redoutable, prête à défendre son peuple. Avec son amie Sennar, un puissant magicien, elle se lance dans une quête périlleuse pour sauver son royaume de la destruction.

Sur son chemin, Nihal rencontre de nombreux obstacles et ennemis redoutables. Elle apprend à maîtriser ses dons magiques, à manier l'épée avec adresse et à faire preuve de courage face aux dangers qui la guettent. Sa détermination sans faille et son amour pour son peuple la guident à travers les épreuves les plus difficiles.

Mais Nihal n'est pas seulement une combattante courageuse, elle est aussi une jeune fille en proie aux doutes et aux questionnements sur son identité. Elle se débat avec sa différence, se demandant d'où viennent ses cheveux bleus et pourquoi elle est si différente des autres. Cette quête d'identité la pousse à se surpasser et l'amène à découvrir des vérités surprenantes sur son propre passé.

 
Ce tome 1 des Chroniques du monde émergé est un roman captivant qui mélange aventure, magie et quête d'identité. L'auteur, Licia Troisi, a créé un univers riche et complexe, peuplé de personnages attachants et d'énigmes captivantes.

Si vous êtes à la recherche d'une lecture palpitante qui vous transporte dans un monde fantastique, alors ce livre est fait pour vous. Plongez-vous dans les Chroniques du monde émergé et suivez Nihal dans sa quête pour sauver son royaume. Ce récit épique captivera votre imagination et vous fera vibrer à chaque page tournée.

 

vendredi 1 mars 2024

Un résumé du livre :  La Fille sans visage,  de Patricia  MacDonald


Dans "La Fille sans visage", Patricia MacDonald nous plonge dans l'univers sombre de Laura et son mari, David, qui mènent une vie apparemment parfaite dans la petite ville pittoresque de Belle Isle. Mais derrière cette façade idyllique se cache un terrible secret. Un jour, un jeune homme nommé Ian Clark fait irruption dans leur vie en prétendant connaître le passé trouble de Laura.

Ian affirme être le fils qu'elle a abandonné à la naissance et dont elle n'a jamais parlé. Laura, dévastée par cette révélation, se retrouve plongée dans un tourbillon d'émotions et de doutes. Est-ce que cette histoire est réelle ou est-ce un stratagème élaboré par Ian?

Au fur et à mesure que l'intrigue se développe, Patricia MacDonald nous entraîne dans un jeu complexe de manipulation et de trahison. Laura doit lutter pour découvrir la vérité sur son passé et démêler les mensonges qui ont envahi sa vie. Les rebondissements sont nombreux et les personnages sont tous plus intrigants les uns que les autres, rendant l'histoire encore plus captivante.

Conclusion
"La Fille sans visage" est un thriller psychologique brillamment écrit par Patricia MacDonald. Son style d'écriture fluide et son talent pour créer une atmosphère captivante captiveront les amateurs de ce genre littéraire. Ce livre nous rappelle que les apparences peuvent souvent être trompeuses et que certaines vérités peuvent nous hanter jusqu'à ce que nous les affrontions.

Nous espérons que ce résumé vous a donné envie de plonger dans cet incroyable chef-d'œuvre de Patricia MacDonald. Alors, installez-vous confortablement, ouvrez "La Fille sans visage" et laissez-vous emporter par une histoire palpitante qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page. 

 

 

vendredi 16 février 2024

Avis sur le livre : Pour seul cortège, de Laurent Gaudé


 Vies héroïques, destins tragiques, mythe flamboyant aux couleurs antiques et conte lyrique aux parfums d’Orient…

La vie sublimée d’Alexandre le Grand scintille et miroite sous nos yeux, ou plutôt sa mort imaginée. Le grand vainqueur de batailles, l’insatiable bâtisseur d’empire, le cruel stratège se tord de douleur et sent la vie lui échapper alors même qu’il poursuit un ultime rêve de gloire : passer l’Indus et conquérir de nouveaux territoires à l’Est. Son émissaire est déjà en route pour annoncer ses intentions belliqueuses au grand souverain étranger. Qu’il tremble, car Alexandre a jeté son dévolu sur son royaume !

Comme jadis lorsqu’il a soumis la Perse, le Macédonien inflexible est guidé par son destin extraordinaire, par un souffle divin qui anime ses gestes et gonfle sa poitrine. Mais cette énergie se tarit et il est temps de rassembler les pleureuses pour l’accompagner à sa dernière demeure, dans les fastes funéraires du guerrier majestueux qui résonnent des craquements funestes de l’empire qui se disloque.

La fille de Darius le vaincu sort de sa retraite pour protéger la dépouille du grand homme, la soustraire à la profanation, l’extraire du monde des hommes et la remettre à celui des dieux en un endroit secret d’éternel repos. Les fidèles d’entre tous les fidèles, cinq compagnons éclairés par un cavalier sans tête, galopent quant à eux aux frontières de l’Empire pour libérer le souffle d’Alexandre au-delà du fleuve infranchi. Ensemble et chacun à leur manière, ils sacrifient sans remords leur vie pour parfaire la légende et accomplir le destin du héros trépassé.

Nourri de l’esprit des mythes antiques, des poèmes épiques et des légendes ancestrales, façonné par les mots proches des mille et une nuits, le récit transporte le lecteur dans la chaleur et l’oppression d’un monde antique où la violence précède la gloire, la puissance défie le temps, l’honneur précipite la mort. Il faut le lire d’une traite pour se laisser gagner par le charme vénéneux inspiré par les textes et les images du Proche-Orient ancien, se laisser bercer par les douces sonorités exotiques d’un monde englouti, se fondre dans un fascinant péplum où le merveilleux sublime le périssable.

Pour seul cortège, de Laurent Gaudé, Actes sud, 22 août 2012, 186 pages


lundi 22 janvier 2024

chronique du roman l'héritage des templiers de Steve Berry et Françoise Smith

 

J'ai commencé mon aventure avec Cotton Malone et ce fut une aventure passionnante et sauvage. Je veux dire que dès le départ, nous avons été plongés dans une action lourde sans trop savoir pourquoi. Nous sommes cependant présentés à notre personnage principal de Cotton Malone, mais cette histoire n'est pas seulement racontée de son point de vue. Elle est également racontée par quelques autres personnes, dont le méchant principal, un personnage connu sous le nom de Sénéchal, et parfois par l'ancienne patronne de Cotton, Stéphanie Nelle.

Dans l'héritage des templiers Cotton a donc travaillé pour le ministère de la Justice jusqu'à ce qu'un incident le pousse à prendre une retraite anticipée. L'histoire elle-même reprend un an plus tard où Cotton vit à Copenhague comme une sorte d'antiquité du livre. Un jour, il reçoit un appel de son ancienne patronne Stéphanie lui annonçant qu'elle sera dans la région, et c'est de là que tout part. Cotton était un personnage vraiment génial à suivre. Je suis intrigué par sa personnalité générale et je veux en savoir plus sur lui. Stéphanie était un bon personnage, je l'aimais bien mais elle aurait certainement pu être un peu plus étoffée. l'héritage des templiers s'intéresse beaucoup à son passé, mais j'ai été plus intrigué par tout ce qui se passe. Le personnage qui m'a le plus frappé était en fait le méchant de l'histoire. Son dynamisme, sa ténacité, les lignes qu'il était prêt à franchir ont été très très bien exécutées. Surtout avec ce livre qui se concentre beaucoup sur les Templiers et bien sûr sur la vérité qui se cache derrière eux. 

Le livre débute avec l'apparition d'un mystérieux manuscrit médiéval. Cet ancien document renferme des indices précieux sur la localisation d'un trésor légendaire que les Templiers auraient caché pendant des siècles. Intrigué par cette découverte, Cotton se lance dans une course contre la montre afin de résoudre les énigmes du manuscrit et d'empêcher des forces obscures de mettre la main sur ce pouvoir antique.

Au fur et à mesure de son périple, Cotton découvre l'existence d'une organisation secrète surnommée les "Chevaliers du Cercle d'Or". Cette société secrète, toujours active aujourd'hui, cherche également à s'emparer du trésor des Templiers pour des raisons qui restent obscures.

Le protagoniste est confronté à des situations périlleuses, des poursuites haletantes et des retournements de situation inattendus. Avec l'aide d'un ancien agent du gouvernement britannique et d'une brillante archéologue française, Cotton tente de protéger le secret des Templiers tout en démêlant les fils complexes du complot qui se trame. 

 

L'héritage des templiers a fait un travail fantastique avec le mystère général et a vraiment tenu le lecteur en haleine. Je sais que j'étais pour la quasi-totalité du livre. Je pense que la seule chose dont j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver, c'est que l'histoire atteignait presque les 75 % et que le mystère est devenu très pauvre en informations, ce que je comprenais parfaitement, mais c'était parfois assez répétitif. Vers la fin du livre, il y a eu une révélation que je n'ai pas particulièrement ressentie comme nécessaire, mais qui était mineure.

 

L’héritage des Templiers, de Steve Berry et Françoise Smith, Le Cherche Midi, 2007

samedi 18 mars 2023

Lecture de Thomas King : L'herbe verte, l'eau vive

 

Un roman fantaisiste pour passer l'hiver, rien de mieux ! A condition de bien s'accrocher et d'accepter de se laisser entraîner par un récit ancré à la fois dans la réalité et dans l'absurdité.

Au départ, on croirait qu'il s'agit d'une histoire quasi-banale, on suit le quotidien dans une réserve d'indiens, du moins, ce qu'il en reste, les traditions qui se perdent, la modernité qui rattrape leur univers...et puis, on plonge avec un narrateur inconnu dans la genèse du monde, sa création, et ses différentes versions...et encore une autre histoire, celles de quatre vieux indiens, qui portent des noms de personnages de romans, et qui veulent changer les choses, à leur mesure, en commençant par inverser le synopsis des vieux westerns où les cowboys les massacrent toujours et aussi par changer la veste de Lionel, un vendeur de télévisions d'origine indienne... Comment donc résumer trois romans imbriqués les uns dans les autres, et qui pourtant suivent chacun une trajectoire différente ?

On se laisse porter par la narration, rassurée par les propos de MArgaret Atwood en quatrième de couverture "Thomas King est un conteur hors-pair extrêmement talentueux" (voir nos articles sur "la servante écarlate" et "le dernier homme", publiés chez Robert Laffont). Mais au fur et à mesure des quatre cents pages, passer d'un récit à un autre peut commencer à nous lasser, surtout qu'il se répète à plusieurs reprises...cependant l'intrigue principale recadre le tout, et comble le lecteur désireux d'entrer dans une réserve indienne en tant qu'observateur : au croisement de la tradition et de la modernité, vous trouverez les personnages du livre de Thomas King, qui regorge de culture historique sur les inégalités et crimes commis envers les indiens. 

 

références : Thomas King l'herbe verte, l'eau vive Albin Michel collection terres d'Amérique, env.430pages, grand format, 22.90€

 

samedi 21 janvier 2023

Lecture de O.Grojnowski : Les Krazbek's

 

Que l'on soit prévenu : les Krazbek's sont affreux, bêtes et gluants. Ils aiment pour la plupart la vulgarité et ne se privent pas pour montrer de quoi ils sont capables dans ce domaine.

Des fourmis, des cafards, des blattes...tous les insectes qu'on aime sont les principaux acteurs de cette BD hilarante, mettant en scène Zobi la mouche "une des pires abjections à pattes de tous les temps, jouisseur, bâffreur, nihiliste, tout ce qu'il aime est immoral, illégal et fait grossir" ; Jean-Grumeau "on peut dire qu'il s'est fait à la force du poignet' (on doit comprendre ainsi qu'il est célibataire...) et des tas d'animaux répugnants dont l'auteur nous narre les aventures (ébats sexuelles, difficile intégration, vie de couple qui bat de l'aile...). On trouvera même une parodie de Titeuf, une satire de nos médias "quand je pense au raffinement technologique qu'il a fallu pour arriver à un tel niveau de connerie", et des fourmis kamikazes ayant pour modèle Ben Laden !

Pour lire les Krazbek's, il faut donc faire le deuil de la morale, mais c'est si drôle et d'une grande inventivité. Alors, à quand le tome 2 ?

références
O.Grojnowski Les Krazbek's
Albin Michel ISNB 2-226-17135-5 13.90€ TTC


 

dimanche 8 janvier 2023

Livre d'Architecture : habiter le paysage

 

Les maisons troglodytes vous fascinent ? Plongez-vous dans les pages de ce livre, véritable tour d'horizon de ces drôles de maisons à travers le monde. Une occasion d'en savoir plus sur l'histoire de ces habitations insolites.

« Habiter le paysage » lève le mystère qui entoure ces drôles de maisons creusées, parfois considérées comme des habitations marginales à l'époque de leur construction. Aujourd’hui, ces maisons sont au centre de toutes les attentions, spécialement des artisans en rénovation de toiture , puisqu’elles servent de référence dans la réflexion de la construction de l'habitat de demain : vivre autrement, et dans le respect des éléments.

On découvre notamment comment ces maisons utilisent à la fois les savoir-faire vernaculaires et le bio-climatisme naturel. En abordant l’ensemble de ces aspects dans le monde entier, l’ouvrage a le mérite d’offrir une vue synthétique qui suscite curiosité et passion pour cet habitat naturel au milieu de la roche et du végétal.


Habiter le paysage : maisons creusées, maisons végétales
Jean-Charles Trebbi, Patrick Bertholon, Delphine Bois-Crettez
Editions Alternatives
192 pages. 39 €


jeudi 1 décembre 2022

Avis sur le livre : Réussir sa salle de bains, de Catherine Levard

 Un livre référence sur la conception et rénovation de salles de bains. Zoom sur le chapitre consacré au carrelage de salle de bains :

 Du carrelage dans ma salle de bains

Le carrelage est le revêtement le plus ancien et le plus répandu pour une salle de bains. En faïence, en grès ou en pâte de verre,en poses multiples, déclinés en coloris innombrables, c'est l'attribut essentiel pour personnaliser la pièce d'eau.

Comment choisir le carrelage ?

Esthétique, facile à entretenir et particulièrement utilisé dans les pièces d'eau, le carrelage est le revêtement mural par excellence de la salle de bains. Il existe dans de nombreuses formes, coloris et matières permettant de créer d'innombrables décors par un artisan rénovation de salle de bains.

Il existe deux types de pâtes. La première, à base d’argiles rouges, plus ou moins foncées, nécessite une sous-couche plus importante pour préserver la couleur des émaux. La seconde, blanche, composée d’argiles claires, est utilisée dans la fabrication du biscuit et valorise davantage la couleur des émaux. Aussi convient-il, à l’achat du carrelage de votre salle de bains, de bien vérifier le bain sélectionné qui donne la nuance. Tous les carreaux doivent en effet être du même bain. Il faut également en contrôler le calibre, c'est-à-dire, les dimensions et l’équerrage du carreau, et utiliser un joint étanche (au moins 3 mm) pour éviter toute infiltration d’eau.
 

La faïence, uniquement employée en carrelage mural, est une matière tendre et facile à couper ; il s’agit d’une céramique fine par l’emploi d’argiles fines, donc plus fragile. Le grès émaillé, céramique dure et très résistante, peut, dans le cas où la série de carrelage est coordonnée au carrelage mural, se poser au sol. Le grès cérame, céramique dure à base d’argile et d’éléments silicieux, est une matière compacte qui offre une excellente imperméabilité et une grande résistance aux chocs. Elle peut se poser au sol comme au mur. La pâte de verre, très résistante et imperméable, offre une large palette de coloris et se prête à la réalisation de mosaïques. La pâte de verre émaillée présente une excellente imperméabilité et une grande longévité. Ce matériau haut de gamme est aussi apprécié pour la réalisation de mosaïques.

 

référence :

 Réussir sa salle de bains, de Catherine Levard , éditions Massin, 2005, collection "savoir-faire"

 

 

samedi 29 octobre 2022

La positive attitude

 

Loin d'être une simple expression poétique de la chanteuse Lorie, la positive attitude est devenue une véritable thérapie comme en témoigne   Le petit livre de la psychologie positive de Françoise Dorn. Dans un français correcte, la positive attitude est, ce que l'on appelle la pensée positive. De nombreux coach surfent désormais sur cette tendance en proposant d'apprendre à adopter un comportement plus optimiste et une attitude plus positive afin de réussir sa vie.

Mais que se cache t-il vraiment derrière cette expression ? C'est quoi être positif ?


Être positif, c'est pouvoir réussir à voir dans chaque situation, le "verre à moitié plein" plutôt que le "verre à moitié vide". C'est à dire, tirer profit d'une situation négative, en s'appuyant et en agissant sur ce qu'il vous est possible de faire pour améliorer cette situation. En clair, "Le principe de la pensée positive est de nous amener à penser de la meilleure façon qu’il soit, même dans les moments difficiles afin que l’issue en soit plus favorable."  

Pourquoi faut-il penser positivement? Tout simplement parce que la pensée négative va entrainer une détérioration de notre moral, une vision morose de la vie, une baisse de dynamisme. Bref, cette pensée va nous mettre dans une situation d'échec et nous ne serons plus disposés à réussir ce que nous entreprendrons.

Bien sûr, nous avons tous vécu des moments plus ou moins difficiles où il faut bien le reconnaitre, il était parfois impossible de rester positif. Pourtant, nous le savons, le négatif, nous bloque, nous freine et au final, n'est qu'une barrière supplémentaire à notre réussite.

De plus, tout le monde à déjà entendu parler de cet "effet boomerang". Mais oui vous savez, celui qui consiste à n'attirer que le positif lorsque l'on pense positivement et inversement...Et l'expression "la roue tourne" cela vous dit quelque chose? A bien y réfléchir, vous est-il déjà arrivé de ne récolter que ce que vous avez semé? Alors au cas où "l'effet boomerang" existerait, autant mettre toutes les chances de notre côté!

dimanche 18 septembre 2022

Une journée d’Ivan Denissovitch, Alexandre Soljenitsyne

 

Arrêté en 1945 pour avoir critiqué Staline dans sa correspondance privée, et condamné à huit ans de bagne, Alexandre Soljenitsyne acquiert une renommée internationale avec la parution, en 1963, d’Une journée d’Ivan Denissovitch. Pour la première fois, l’existence du goulag et de ses atrocités sont révélées au grand public. Bien que son roman soit d’abord paru en 1962 dans la revue soviétique Novy Mir, grâce à l'autorisation de Nikita Khrouchtchev, il va devenir de plus en plus difficile pour Alexandre Soljenitsyne de publier ses écrits en URSS, en permanence surveillé par le KGB. 

En 1970, il reçoit le Prix Nobel de littérature, récompense qu’il ne percevra que quatre ans plus tard, après son expulsion d’URSS. Soljenitsyne n'avait pas pu aller chercher le prix à Stockholm, de peur d'être déchu de sa nationalité soviétique et de ne pouvoir rentrer dans son pays.

 

L’Invention de Morel, Adolfo Bioy Casares

 

En 1932, Adolfo Bioy Casares fait la rencontre de Jorge Luis Borges. Naît entre les deux hommes une amitié fructueuse, qui sera déterminante pour Bioy Casares. Après avoir renié ses six premiers ouvrages, l’écrivain argentin se fera connaître du grand public en 1940 avec la parution de L’Invention de Morel. Son roman s’inspire de L’Ile du docteur Moreau tout en récusant les conventions du livre de H.G.Wells. Depuis, cette fable est devenue un classique de la littérature contemporaine, adaptée au grand écran en 1961 par Alain Resnais. Cette année-là, L'année dernière à Marienbad remporte le Lion d'or de la Mostra de Venise.

En 1990, l’ensemble de l’œuvre de Bioy Casares est couronnée par le Prix Cervantès, la distinction la plus prestigieuse de la littérature écrite en langue espagnole

vendredi 20 août 2021

Livre : Plomberie et raccordements aux appareils , de Michel Choubry et Jean-Pierre Roberjo

Dans ce livre les auteurs intègrent le travail de Plomberie à l'ensemble des systèmes fonctionnels de la maison, selon les conseils d'un plombier rénovation des Pyrénées Orientales de la société Climat Bois . Si, faire appel à un plombier est le premier réflexe en cas de panne, les dépannages courants n'en restent pas moins assez simples à réaliser pour un bricoleur amateur.

Nous passons en revue quelques réparations de plomberie courantes :

  • Colmater une fuite dans un tuyau de cuivre : la pose d'un collier de serrage permet de réparer provisoirement une fuite sur un tuyau en cuivre et d'attendre quelques heures ou quelques jours avant l'intervention d'un plombier.

  • La réparation d'une fuite de robinet : si les robinets ont évolué, ils gardent toujours à peu près la même conception de base, vous pouvez réparer ce type de fuite facilement.

  • La réparation d'un WC qui fuit : avant tout il faut déterminer si cela provient de la cuvette ou bien du réservoir. La réparation est un peu rébarbative mais n'est pas compliquée.

  • Changer le flotteur du WC : le flotteur est un accessoire du système de chasse, il s'use et peut ne plus assurer l'arrêt de l'écoulement de l'eau. Mais rassurez-vous, le changer est un jeu d'enfant.

  • Déboucher vos WC : si cette perspective n'est pas agréable, le débouchage d'un WC peut se faire simplement avec un peu de méthode.

  • Débouchage des canalisations : après avoir regardé si un appareil ne provoquait pas le bouchon, il faut aller voir dans la canalisation, le débouchage reste assez simple à réaliser avec un minimum de matériel.

  • Vidange d'un chauffe-eau : pour que votre chauffe-eau assure ses fonctions durant de nombreuses années, il faut l'entretenir, la vidange annuelle fait partie de l'entretien pour pérenniser votre installation.

 

 Plomberie et raccordements aux appareils , de Michel Choubry et Jean-Pierre Roberjo, éditions Cstb, 2012

samedi 24 avril 2021

Fatou Diome Inassouvies, nos vies,

Il suffit d’avoir entendu une seule fois Fatou Diome intervenir lors d’une rencontre en librairie ou à une table-ronde pour ne plus l’oublier. Si elle n’a pas la langue (surtout pas de bois) dans sa poche, elle n’est pas dénuée d’humour non plus. Et comme ses livres lui ressemblent, celui ou celle qui aura admiré sa performance et aura sans doute acheté l’un de ses romans, la retrouvera telle quelle dans ses livres : écorchée, vive, touchante et mordante. 

Si le public a découvert Fatou Diome en 2001 lorsque les éditions Présence africaine ont fait paraître un recueil de nouvelles percutant : La préférence nationale (dans lequel elle trace un portrait inquiétant des difficultés d’intégration lors de son arrivée en France), c’est son premier roman, Le Ventre de l’Atlantique, publié par Anne Carrière en 2003, qui lui vaudra une rapide notoriété internationale. Suivront Kétala (2006) et Inassouvies, nos vies (2008), tous deux parus aux éditions Flammarion. Avec un sens certain de la description et de la narration, avec nostalgie aussi, Fatou Diome (qui est née au Sénégal et vit aujourd’hui dans l’est de la France) revient régulièrement sur les relations françafricaines ainsi que sur le mode de vie et les pratiques de chacune de ces deux cultures (rapports à la famille, aux ancêtres, aux déplacés, aux exclus, à l’intégration ou à la désintégration) ou bien dénonce encore, comme dans Inassouvies, nos vies, le mépris que l’Occident réserve aux vieilles personnes qu’on abandonne dans des maisons de retraite. 

Souhaitant éviter les clichés, lorsqu’elle traite de l’immigration, (Le Ventre de l’Atlantique), elle s’attache alors à décrire les rapports qui existent entre les immigrés qui vivent en Europe et leurs familles restées au pays. Mêlant expérience propre et imaginaire pur, elle aime également casser les genres littéraires et n’hésite à pas à mélanger tradition orale, prose classique ou plus contemporaine. Avec une bonne dose d’humour, une belle ironie et pas mal d’écorchures, ses galeries de portraits recèlent par ailleurs beaucoup d’humanité. 

Si vous souhaitez en savoir plus et connaître le style de Fatou Diome, n’hésitez pas à feuilleter Inassouvies, nos vies qui vient d’être numérisé ; vous pouvez également le télécharger en format epub auprès du libraire-partenaire de votre choix.

mercredi 31 mars 2021

Certaines n’avaient jamais vu la mer, Julie Otsuka

Dans Certaines n’avaient jamais vu la mer, son deuxième roman, Julie Otsuka revient sur un sujet tabou aux États-Unis : l’histoire de ces milliers de jeunes femmes (souvent vierges) qui ont quitté le Japon dans le premier quart du XXe siècle et ont débarqué aux USA pour se marier à des hommes qu’elles ne connaissaient pas et qu’elles n’avaient pas choisi. 

Outre le rêve d’un ailleurs, la traversée et les premières désillusions, le roman revient surtout sur ces mariages forcés mais aussi sur les conditions dans lesquelles ces exilées vivaient ainsi que sur ce qu’elles pouvaient subir au quotidien comme haines racistes, rejets, humiliations,… jusqu’à Pearl Harbor où l’ignominie atteindra des sommets. Pour raconter cette histoire terrible, Julie Otsuka a choisi de faire parler plusieurs femmes.

 Pas de personnage à proprement parlé ici mais des milliers de voix en une qui se succèdent (sous la forme d’un nous par exemple), des incantations qui peuvent rappeler celles des chœurs du théâtre grec antique. Une langue très bien restituée par la traduction de Carine Chichereau.

dimanche 21 février 2021

Ne jouez pas avec le feu de P. Robinson

L'inspecteur Banks est de retour pour un nouvel épisode de ces enquêtes criminelles. Un personnage situé entre le Maigret de Simenon, le Bosch de Connelly et le Rebus de Rankin. Un homme divorcé, absorbé par son travail, solitaire, adepte du bon whisky et de la bonne musique ! 

Deux péniches prennent feu sur un canal du Yorkshire. Accident ? Suicide ? Crime ? L'équipe de l'inspecteur Banks est déjà sur les lieux pour diriger l'enquête qui s'avère très déliquate : un feu qui se propage sans laisser de preuves, sans révéler quel était la personne visée. Un second un peu plus tard, alors que l'enquête s'avère au point mort. Et puis derrière le pyromane, se cache une trouble affaire d'oeuvres d'arts contrafaites. Des Turner. Le polar avance à pas lents, mais le suspens, brûlant comme le feu, dévore chaque page pour offrir une enquête réussie, dont Banks gardera à coups sûr un souvenir amer...En attendant le prochain épisode ! 

 Peter Robinson Ne jouez pas avec le feu Spécial suspens, Albin MIchel 22€, sortie mai 2005 500pages.

samedi 30 janvier 2021

L’Usine de Philippe Napoletano, une dystopie moderne

Bien entendu, tout est parfait dans ce monde. Un peu comme dans les écrits ou les maquettes de Claude-Nicolas Ledoux : tout le monde a la pêche et sourit puisqu’on a du travail, qu’on mange à sa faim et qu’on boit des bières bien noires en dansant et en se tapant dans le dos. La ville est propre, carrée et au moindre incident débarquent deux brancardiers. Pour divertir la population et permettre de garder une meilleure cohésion, on organise aussi des émissions de télévision sirupeuses et des partouzes dans les arrières-salles des bistrots. 


Et même si de temps en temps le mystérieux Bureau des Directions change les plannings et les affectations, personne ne semble vraiment s’en plaindre. Bref, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles jusqu’au moment où Courneuve lève un lièvre : le jour de son arrivée une femme se suicide devant lui. Héritant (par hasard ?) de son appartement, il commence à percevoir une présence à ses côtés, une présence qui se fait de plus en plus… pressante. 

Et quand Courneuve découvre qu’il n’est pas le seul à ressentir la présence d’un spectre, commence une enquête qui l’entraînera au cœur de la machine, au cœur de l’usine, au cœur d’un système parfaitement huilé… Philippe Napoletano, tout au long de son roman découpé en procédures et en fragments, adopte le ton adéquat et un style qui n’est pas sans rappeler les contre-utopies citées supra. Il a su trouver la bonne distance entre le narrateur et son sujet si bien que le lecteur flotte dans cet univers déconcertant. Loin d’être aseptisée, son écriture parvient à changer régulièrement de registres, notamment lorsqu’il est question du corps. Les scènes d’orgies sexuelles sont beaucoup plus incarnées, c’est évident, que la description des avenues de la ville. Les hallucinations, les rêves et les scènes de fièvre sont également réussies. En avançant, je me disais qu’un roman comme celui-là ne pouvait finir, ne pouvait pas bien finir. Et c’est souvent le problème des contre-utopies. 

Mais dans L’Usine, j’ai trouvé que l’auteur s’en était bien sorti et que ce n’est pas tant une morale qu’on recherchera ici mais plutôt une atmosphère, une écriture visuelle et une voix à suivre.