Le site, qui pour l’instant n’existe qu’en anglais, est un
peu à l’image de GreenMy Apple, vainqueur des Webby awards 2007 dans la catégorie des
sites militants. Green My Apple avait été conçu pour les amoureux
de leur mac. “On voulait que les utilisateurs eux-mêmes
puissent s’adresser directement à Steve Jobs pour le faire sortir
du bois”. En mai 2007, le patron d’Apple annonçait un
changement de politique, qui, s’il est plus remarquable par
l’intention que par la pratique, a démontré l’efficacité de
l’action.
“Notre politique n’est pas de plomber les produits. C’est
un levier de pression pour les entreprises parce que nous faisons
jouer la concurrence sur leur image de marque”, explique
Yannick Vicaire. Les critères de classement sont la transparence sur
les informations données aux consommateurs, leurs innovations pour
améliorer la qualité environnementale des produits , et leur bonne
foi.
Il y a des avancées, depuis un an et demi que le guide existe. Les entreprises se mettent à innover et
concevoir des produits verts. Apple, Panasonic, Samsung, Sharp, Sony
et Toshiba ont tour à tour signalé la fabrication récente de PC,
d’écrans LCD, de caméras et appareils numériques sans PVC et/ou
de RFB. Nokia a mis au point un téléphone portable en matériaux à
50% recyclables.
Mais le marché de l’électronique est complexe
et pas encore structuré. “Pour notre étude, nous avons
démonté 18 ordinateurs portables, et dans chacun, il y avait du bon
et du mauvais. On aurait pu faire un puzzle et obtenir un ordinateur
performant.”
Le but est d’arriver à ce que les entreprises aient toutes le
même cahier des charges sur la politique de recyclage des produits
et l’abandon de matériaux toxiques, comme le PVC et les
retardateurs de flamme bromés (RFB) et qu’elles soient forcées de
l’imposer à tous leurs sous-traitants, puisque ce sont eux, qui
fabriquent les composants.
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