On se souvient du premier roman de J. Courtney Sullivan, Les débutantes,
qui avait ravi un bon nombre de lecteur en 2012, dont le très
enthousiaste libraire Gérard Collard. L’auteur américaine propose cette
année, toujours aux éditions rue Fromentin, un nouveau récit où les
femmes sont toujours à l’honneur.
Cette fois, il s’agit non plus de relations amicales mais filiales,
au sein d’une famille d’origine irlandaise installée sur la côte Est des
États-Unis. La grand-mère, Alice, est une forte tête, une femme encore
belle malgré ses quatre vingt et quelques années, toujours vive, au
tempérament toujours plus redouté.
Au sein de sa propre famille, elle ne
cache pas ses préférences pour ses enfants et petits-enfants et ne
mâche pas ses mots quand il s’agit de critiquer le mode de vie de ceux
qui ne cadrent pas avec ses principes. Mais elle-même est victime de son
éducation stricte et catholique. Elle porte le poids d’une double
culpabilité : celle de n’avoir jamais été une bonne petite fille, une
personne sage, tempérante et obéissante et celle d’avoir provoqué un
drame irréparable.
Alice, veuve depuis une dizaine d’années, retourne à chaque belle
saison dans sa propriété du Maine. Cette résidence secondaire, gagnée
sur un simple pari par son mari au début de leur vie conjugale et
aujourd’hui très cotée, a accueilli tous les étés les membres de la
famille Kelleher.
Les enfants d’Alice, puis plus tard les familles de
ses enfants.
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