vendredi 20 août 2021

Livre : Plomberie et raccordements aux appareils , de Michel Choubry et Jean-Pierre Roberjo

Dans ce livre les auteurs intègrent le travail de Plomberie à l'ensemble des systèmes fonctionnels de la maison, selon les conseils d'un plombier rénovation des Pyrénées Orientales de la société Climat Bois . Si, faire appel à un plombier est le premier réflexe en cas de panne, les dépannages courants n'en restent pas moins assez simples à réaliser pour un bricoleur amateur.

Nous passons en revue quelques réparations de plomberie courantes :

  • Colmater une fuite dans un tuyau de cuivre : la pose d'un collier de serrage permet de réparer provisoirement une fuite sur un tuyau en cuivre et d'attendre quelques heures ou quelques jours avant l'intervention d'un plombier.

  • La réparation d'une fuite de robinet : si les robinets ont évolué, ils gardent toujours à peu près la même conception de base, vous pouvez réparer ce type de fuite facilement.

  • La réparation d'un WC qui fuit : avant tout il faut déterminer si cela provient de la cuvette ou bien du réservoir. La réparation est un peu rébarbative mais n'est pas compliquée.

  • Changer le flotteur du WC : le flotteur est un accessoire du système de chasse, il s'use et peut ne plus assurer l'arrêt de l'écoulement de l'eau. Mais rassurez-vous, le changer est un jeu d'enfant.

  • Déboucher vos WC : si cette perspective n'est pas agréable, le débouchage d'un WC peut se faire simplement avec un peu de méthode.

  • Débouchage des canalisations : après avoir regardé si un appareil ne provoquait pas le bouchon, il faut aller voir dans la canalisation, le débouchage reste assez simple à réaliser avec un minimum de matériel.

  • Vidange d'un chauffe-eau : pour que votre chauffe-eau assure ses fonctions durant de nombreuses années, il faut l'entretenir, la vidange annuelle fait partie de l'entretien pour pérenniser votre installation.

 

 Plomberie et raccordements aux appareils , de Michel Choubry et Jean-Pierre Roberjo, éditions Cstb, 2012

samedi 24 avril 2021

Fatou Diome Inassouvies, nos vies,

Il suffit d’avoir entendu une seule fois Fatou Diome intervenir lors d’une rencontre en librairie ou à une table-ronde pour ne plus l’oublier. Si elle n’a pas la langue (surtout pas de bois) dans sa poche, elle n’est pas dénuée d’humour non plus. Et comme ses livres lui ressemblent, celui ou celle qui aura admiré sa performance et aura sans doute acheté l’un de ses romans, la retrouvera telle quelle dans ses livres : écorchée, vive, touchante et mordante. 

Si le public a découvert Fatou Diome en 2001 lorsque les éditions Présence africaine ont fait paraître un recueil de nouvelles percutant : La préférence nationale (dans lequel elle trace un portrait inquiétant des difficultés d’intégration lors de son arrivée en France), c’est son premier roman, Le Ventre de l’Atlantique, publié par Anne Carrière en 2003, qui lui vaudra une rapide notoriété internationale. Suivront Kétala (2006) et Inassouvies, nos vies (2008), tous deux parus aux éditions Flammarion. Avec un sens certain de la description et de la narration, avec nostalgie aussi, Fatou Diome (qui est née au Sénégal et vit aujourd’hui dans l’est de la France) revient régulièrement sur les relations françafricaines ainsi que sur le mode de vie et les pratiques de chacune de ces deux cultures (rapports à la famille, aux ancêtres, aux déplacés, aux exclus, à l’intégration ou à la désintégration) ou bien dénonce encore, comme dans Inassouvies, nos vies, le mépris que l’Occident réserve aux vieilles personnes qu’on abandonne dans des maisons de retraite. 

Souhaitant éviter les clichés, lorsqu’elle traite de l’immigration, (Le Ventre de l’Atlantique), elle s’attache alors à décrire les rapports qui existent entre les immigrés qui vivent en Europe et leurs familles restées au pays. Mêlant expérience propre et imaginaire pur, elle aime également casser les genres littéraires et n’hésite à pas à mélanger tradition orale, prose classique ou plus contemporaine. Avec une bonne dose d’humour, une belle ironie et pas mal d’écorchures, ses galeries de portraits recèlent par ailleurs beaucoup d’humanité. 

Si vous souhaitez en savoir plus et connaître le style de Fatou Diome, n’hésitez pas à feuilleter Inassouvies, nos vies qui vient d’être numérisé ; vous pouvez également le télécharger en format epub auprès du libraire-partenaire de votre choix.

mercredi 31 mars 2021

Certaines n’avaient jamais vu la mer, Julie Otsuka

Dans Certaines n’avaient jamais vu la mer, son deuxième roman, Julie Otsuka revient sur un sujet tabou aux États-Unis : l’histoire de ces milliers de jeunes femmes (souvent vierges) qui ont quitté le Japon dans le premier quart du XXe siècle et ont débarqué aux USA pour se marier à des hommes qu’elles ne connaissaient pas et qu’elles n’avaient pas choisi. 

Outre le rêve d’un ailleurs, la traversée et les premières désillusions, le roman revient surtout sur ces mariages forcés mais aussi sur les conditions dans lesquelles ces exilées vivaient ainsi que sur ce qu’elles pouvaient subir au quotidien comme haines racistes, rejets, humiliations,… jusqu’à Pearl Harbor où l’ignominie atteindra des sommets. Pour raconter cette histoire terrible, Julie Otsuka a choisi de faire parler plusieurs femmes.

 Pas de personnage à proprement parlé ici mais des milliers de voix en une qui se succèdent (sous la forme d’un nous par exemple), des incantations qui peuvent rappeler celles des chœurs du théâtre grec antique. Une langue très bien restituée par la traduction de Carine Chichereau.

dimanche 21 février 2021

Ne jouez pas avec le feu de P. Robinson

L'inspecteur Banks est de retour pour un nouvel épisode de ces enquêtes criminelles. Un personnage situé entre le Maigret de Simenon, le Bosch de Connelly et le Rebus de Rankin. Un homme divorcé, absorbé par son travail, solitaire, adepte du bon whisky et de la bonne musique ! 

Deux péniches prennent feu sur un canal du Yorkshire. Accident ? Suicide ? Crime ? L'équipe de l'inspecteur Banks est déjà sur les lieux pour diriger l'enquête qui s'avère très déliquate : un feu qui se propage sans laisser de preuves, sans révéler quel était la personne visée. Un second un peu plus tard, alors que l'enquête s'avère au point mort. Et puis derrière le pyromane, se cache une trouble affaire d'oeuvres d'arts contrafaites. Des Turner. Le polar avance à pas lents, mais le suspens, brûlant comme le feu, dévore chaque page pour offrir une enquête réussie, dont Banks gardera à coups sûr un souvenir amer...En attendant le prochain épisode ! 

 Peter Robinson Ne jouez pas avec le feu Spécial suspens, Albin MIchel 22€, sortie mai 2005 500pages.

samedi 30 janvier 2021

L’Usine de Philippe Napoletano, une dystopie moderne

Bien entendu, tout est parfait dans ce monde. Un peu comme dans les écrits ou les maquettes de Claude-Nicolas Ledoux : tout le monde a la pêche et sourit puisqu’on a du travail, qu’on mange à sa faim et qu’on boit des bières bien noires en dansant et en se tapant dans le dos. La ville est propre, carrée et au moindre incident débarquent deux brancardiers. Pour divertir la population et permettre de garder une meilleure cohésion, on organise aussi des émissions de télévision sirupeuses et des partouzes dans les arrières-salles des bistrots. 


Et même si de temps en temps le mystérieux Bureau des Directions change les plannings et les affectations, personne ne semble vraiment s’en plaindre. Bref, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles jusqu’au moment où Courneuve lève un lièvre : le jour de son arrivée une femme se suicide devant lui. Héritant (par hasard ?) de son appartement, il commence à percevoir une présence à ses côtés, une présence qui se fait de plus en plus… pressante. 

Et quand Courneuve découvre qu’il n’est pas le seul à ressentir la présence d’un spectre, commence une enquête qui l’entraînera au cœur de la machine, au cœur de l’usine, au cœur d’un système parfaitement huilé… Philippe Napoletano, tout au long de son roman découpé en procédures et en fragments, adopte le ton adéquat et un style qui n’est pas sans rappeler les contre-utopies citées supra. Il a su trouver la bonne distance entre le narrateur et son sujet si bien que le lecteur flotte dans cet univers déconcertant. Loin d’être aseptisée, son écriture parvient à changer régulièrement de registres, notamment lorsqu’il est question du corps. Les scènes d’orgies sexuelles sont beaucoup plus incarnées, c’est évident, que la description des avenues de la ville. Les hallucinations, les rêves et les scènes de fièvre sont également réussies. En avançant, je me disais qu’un roman comme celui-là ne pouvait finir, ne pouvait pas bien finir. Et c’est souvent le problème des contre-utopies. 

Mais dans L’Usine, j’ai trouvé que l’auteur s’en était bien sorti et que ce n’est pas tant une morale qu’on recherchera ici mais plutôt une atmosphère, une écriture visuelle et une voix à suivre.