vendredi 17 juillet 2015

La bibliothérapie, lire pour aller mieux au naturel

Avez-vous déjà entendu parler de bibliothérapie ? Une méthode révolutionnaire pour nous soulager du stress, de la déprime et de l’angoisse. Lire a des vertus insoupçonnées.

Bibliothérapie, du grec biblios (livre) et therapeuein (soigner) signifie : soigner par le livre. Ce mot est rare dans les dictionnaires français et les seules définitions existantes sont floues, ce terme étant peu ou mal connu en France. Un dictionnaire médical mentionne « traitement par le livre de certaines maladies mentales ». De quoi s’agit-il exactement ?


Les livres changent la vie. Il suffit de savoir en tirer les leçons dont nous avons besoin. Aider les gens à renouer avec le simple plaisir de lire, leur permettre de trouver dans un ouvrage des réponses à des interrogations intimes mais aussi soigner des êtres en détresse. Tels sont les objectifs de la bibliothérapie, proposée par des universitaires londoniens. Ces derniers révèlent qu’une vie ne suffit pas pour lire toutes les œuvres littéraires proposées dans les librairies. Toutes les 30 secondes, de nouveaux ouvrages apparaissent.


Le concept de la bibliothérapie est alors très simple. Il s’agit de trouver une évasion et des réponses à ses problèmes entre les pages pour retrouver l’équilibre de son existence. Ceci est valable quel que soit le domaine : professionnel, conjugal ou autre. Pour profiter de la guérison par les livres (et pour des fiches de lectures ? ), il faut consulter un bibliothérapeute. Au premier rendez-vous, vous remplissez un questionnaire autour de vos goûts littéraires, de votre état d’esprit du moment et de vos aspirations.


C’est à partir de ce questionnaire que le spécialiste établit un diagnostic. Ensuite, il donne une ordonnance, comme dans n’importe quel centre de consultation médicale. Ce qui est mentionné sur le papier n’est pas une liste de médicaments classiques, mais de livres. En effet, il vous prescrira des ouvrages adaptés à votre cas. Des retraites de lecture sont même organisées pour vous aider à vous recentrer sur l’essentiel.


Lorsque vous pratiquerez cette activité vous penserez alors à cette nouvelle façon de voir les choses. La bibliothérapie permet de vous libérer de vos émotions en vous reconstruisant sous les mots de l’auteur. En plus de vous apporter des informations nécessaires, la lecture vous aide à retrouver le bon équilibre.


 
S’échapper de la réalité à travers la fiction pour se sentir mieux, la recette n’a finalement rien d’extraordinaire. Mais elle revient à considérer qu’on peut puiser dans la lecture autant de bienfaits que dans n’importe quelle autre médecine douce. A condition bien sûr de ne pas être dans une trop grande dépression. Dans ce cas, seule une consultation auprès d’un psychologue est la seule condition de guérison.

jeudi 1 janvier 2015

lecture : Exit le fantôme – Philip Roth

Voilà plusieurs jours (semaines) que je cherche à parler de façon juste d’Exit le fantôme. Je ne suis pas une experte de l’oeuvre de Roth et encore moins de son double littéraire, Nathan Zuckerman. Avant celui-ci, je n’ai lu qu’un seul roman le mettant en scène, La Tâche où il n’est « que » narrateur. Faut-il avoir lu toute la série des Zuckerman pour apprécier à sa juste valeur Exit le fantôme? C’est ce qui se dit ici ou là.

Alors comment rendre justice à un roman s’il me manque des clés pour en saisir toute la portée? Peut-être simplement en disant que le roman se suffit à lui-même et qu’il est parfaitement accessible pour un profane. Sans doute suis-je passée à côté de pas mal de chose. J’ai presque envie de dire tant mieux. Parce que si Exit le fantôme m’a tant plus alors que je connais peu Zuckerman alors sa relecture sera jubilatoire puisqu’entre temps j’aurai approfondi ma connaissance de l’oeuvre de Philip Roth.

Ce roman est le quatrième que je lis de cet auteur. Et comme à chaque fois j’ai été enchanté par son style ciselé, son humour, sa lucidité, sa finesse. Je ne vous parlerai pas davantage de ma lecture car d’autres l’ont fait bien mieux que moi et que je suis à court de mots. Mais soyez sûr d’une chose, vous entendrez reparler de Roth en ces lieux. Et promis, la prochaine fois, j’essaierai de faire un vrai billet.

 philip roth exit le fantôme gallimard, 2007