L'Alchimiste est un roman d'initiation, best-seller mondial qui
a fait le succès et la renommée de son auteur.
Est-il à ranger dans la catégorie des livres d'alchimie ? En fait ce livre est souvent
considéré comme un ouvrage culte et souvent comparé au Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry ou au Prophète de Khalil Gibran. Nous on penserait à l'ouvrage à facette de Fulcanelli : le mystère des cathédrales ...
L'histoire est fortement inspirée par la légende britannique The Pedlar of Swaffham, qui a également servi de base à By Night under the Stone Bridge (1952) de Leo Perutz et à Le conte des deux rêveurs
de Jorge Luis Borges. Donc conte d'initiation, mais aussi conte
philosophique, dans lequel on suit le jeune Santiago dans la poursuite
de son rêve. Il devra accomplir les quatre piliers essentiels et
existentiels de l'alchimie: la nécessité d’écouter son cœur, de savoir
décrypter la langue des signes, de comprendre la relation intime entre
toutes les choses de l’Univers et d’accomplir sa Légende Personnelle. Le
tout est décrit dans le style d'un conte, voire d'un rêve.
Finalement
le tout se résume dans le fait que chacun doit aller au bout de ses
rêves, beau principe mais pas très novateur. Et c'est peut-être là la
principale critique à faire à ce beau roman (même si parfois il me vient
à penser que Paulo Coelho nous mène à travers mille détours pour
arriver à cette conclusion bien simple de la même façon qu'il fait
voyager Santiago à travers les déserts pour aboutir à un résultat
équivalent).
Comme tout récit dit d'initiation, le risque est encouru de foulu les
sentiers maintes fois battus... Dans un sens, L'Alchimiste est un livre
doux, charmeur et charmant, sortant du lot littéraire par son intention
de philosophie accessible, humaniste. Malheureusement, si ce livre a pu
enchanter des miliers de lecteurs, il m'a laissée un peu mitigée, avec
cette sensation palpable de facilité, il lui manquait une magie
personnelle, sans doute.
Si personnellement j'ai beaucoup apprécié, beaucoup de
lecteurs n'accrocheront pas du tout, que ce soit au style ou aux idées
philosophiques véhiculées à travers le récit et n'y verront qu'une
supercherie intellectuelle.
dimanche 17 mars 2019
dimanche 17 février 2019
lecture: Noces Indiennes, de Sharon MAAS
Noces
Indiennes est un roman ambitieux puisqu’on alterne avec trois
narrateurs, vivant à des époques différentes et sur plusieurs
continents.
A
travers ce livre, le lecteur découvre différentes facettes
de l’Inde, pré et post coloniale, mais également son
évolution : il y est question de rébellion contre le poids des
traditions, d’amour et de mariage, de la quête d’identité, des
liens du sang et des liens du cœur.
J’ai
été rapidement séduite par le début de l’ouvrage qui nous fait
pénétrer dans le quotidien de trois jeunes héros,
Savitri, Nat et Saroj, et des difficultés qu’ils rencontrent :
jeune domestique secrètement amoureuse du fils des employeurs,
anglais ; enfant adopté par un père entièrement dévoué à ses
patients ; fille d’un père indien immigré en Guyane qui souhaite
lui arranger un bon mariage à tout prix.
Les
trois personnages se ressemblent : un mélange de sensibilité et
de détermination, de beauté physique et du cœur, de rébellion.
Cela n’est pas anodin car on comprend au fur et à mesure que les
trois histoires sont liées et qu’elles résonnent les unes
avec les autres, à travers les années et les lieux.
Bien
que l’idée de Sharon MAAS, soit intéressante, c’est là que le bat blesse
selon moi. En effet, la deuxième partie de l’ouvrage consiste
à expliquer, progressivement, la complexité de ces liens. Au lieu
de simplement nous faire partager des tranches de vie, l’intrigue
en devient parfois invraisemblable, tant les coïncidences,
voire les clichés, s’accumulent. Le roman et ses
personnages y perdent de la crédibilité, notamment dans la
description parfois un peu manichéenne des histoires d’amour.
J‘ai
donc trouvé la lecture un peu longue, bien que l’écriture m’ait
plus, d’autant plus qu’il s’agit d’un « gros »
roman.
Noces Indiennes, de Sharon MAAS, Flammarion 1999
samedi 5 janvier 2019
Roman Le Mariage de Danielle Steel
L'univers du mariage est un sujet intarissable de romans. Celui de Danielle Steel s'inscrit dans ce genre : lecture qui démarre plutôt lentement, laissant entendre que le sujet est tellement saturé qu'il faut à l'auteur beaucoup d'inspiration pour le rendre attractif.
On pourrait conseiller aux futurs auteurs du thème "mariage" de s'inspirer des divers types de mariages pour planter le décor et l'intrigue de leur récit :
Thème de mariage
Marie-Antoinette
: des macarons
Thème de mariage rétro/vintage : des madeleines
Thème de mariage les années 20 : des fioles de liqueur
Thème de mariage les années 50 : des sucres d'orge
Thème de mariage les années 60 : de la barbe à papa
Thème de mariage hippie chic : des brochettes de bonbons acidulés
source : http://www.lisa-yang-violoniste.fr/violoniste-mariage-noces/
Thème de mariage les livres anciens : des biscuits en forme de livre ou de marque page
Thème de mariage la musique : des meringues en forme de clé de sol
Thème de mariage le cinéma : du pop corn
Thème de mariage ballet : des chocolats en forme de petits rats
Thème de mariage rétro/vintage : des madeleines
Thème de mariage les années 20 : des fioles de liqueur
Thème de mariage les années 50 : des sucres d'orge
Thème de mariage les années 60 : de la barbe à papa
Thème de mariage hippie chic : des brochettes de bonbons acidulés
source : http://www.lisa-yang-violoniste.fr/violoniste-mariage-noces/
Thème de mariage les livres anciens : des biscuits en forme de livre ou de marque page
Thème de mariage la musique : des meringues en forme de clé de sol
Thème de mariage le cinéma : du pop corn
Thème de mariage ballet : des chocolats en forme de petits rats
Le Mariage de Danielle Steel, Pocket, France en 2001.
samedi 1 décembre 2018
lecture : Blitz, de Connie WILLIS
Une
uchronie, Blitz nous plonge à Oxford, dans un futur
proche, à une époque où les historiens ne se contentent
plus d’apprendre l’histoire dans les livres et les témoignages
du passé, mais le (re)vivent en voyageant dans le temps.
Les
trois personnages principaux, Michael, Merope et Eileen, sont tous de
jeunes historiens assignés pour quelques mois à l’observation de
l’un des épisodes de la seconde guerre mondiale :
l’évacuation de Dunkerque, le Blitz et le déplacement des enfants
londoniens vers la campagne anglaise. Rapidement, ils réalisent
qu’il leur est impossible de repartir vers leur présent et qu’ils
sont coincés – sans savoir pour combien dans de temps – dans
cette page tragique de l’histoire.
Plus
que de science fiction et de futur, Blitz nous plonge surtout
dans le passé et dans une époque en particulier : le Londres
du Blitz. Incroyablement bien documentée, Connie Willis
parvient à faire revivre cette page de l’histoire, dans
ses aspects les plus anodins, tout aussi bien que dans sa
dimension historique.
De la
même façon que les héros sont peu à peu contraints de quitter
leur rôle d’observateur, d’historien, pour devenir partie
prenante du temps « présent », le lecteur se
retrouve lui aussi pris au cœur par les personnages et les
événements dont il est témoin. En effet, il s’agit de
deux tomes plein d’émotion – la fin tout particulièrement –
et on s’attache facilement à la galerie de personnages.
Blitz est une œuvre longue (les deux tomes se déroulant sur plus de 1000
pages au total), fourmillante de détails, ce qui entraîne
parfois des longueurs. Surtout, l’auteure semble parfois
accumuler les répétitions, notamment concernant
l’état d’esprit des personnages. Pourtant attachants et
complexes, ils auraient mérité d’évoluer davantage
psychologiquement tout au long des deux tomes.
On
retrouve dans ces deux tomes, l’ensemble des concepts
propres au voyage dans le temps : décalages temporels, peur
de modifier l’histoire, allers-retours entre différents passés &
présents, etc. Je me suis parfois sentie un peu perdue par cette
complexité, d’autant que l’auteure laisse volontairement dans le
noir un certain nombre d’explications. Néanmoins, Blitz est, dans
le même temps, un véritable « thriller »,
passionnant, et dont j’ai tourné les pages rapidement et
avec plaisir, tellement j’étais pressée de connaître la
suite.
jeudi 8 novembre 2018
lecture de Pastorale Américaine – Philip Roth
Seymour Levov dit le Suédois est un modèle de
réussite à l’américaine. Ancienne star de l’équipe de
baseball du lycée de Weequahic, il reprend et fait prospérer
l’usine de gants de son père, épouse une reine de beauté et a
une fille avec elle. Bref, il vit le rêve américain.
Du moins c’est ce qu’il semble à Nathan
Zuckerman, qui enfant idolâtrait le Suédois alors âgé
de quelques années de plus que lui. Sauf qu’on est dans un roman
de Philip Roth alors vous vous doutez bien que ça va en rester là.
Pastorale Américaine, c’est l’histoire d’une famille qui
explose en plein vole. C’est l’histoire d’un type qui voit sa
fille lui échapper et cracher sur son amour pour elle. C’est
l’histoire d’un type qui ne comprend, est impuissant et ne peut
s’empêcher d’aimer son monstre de fille. C’est aussi
l’histoire d’une Amérique qui devient l’ennemie des enfants
qu’elle a engendré.
Pastorale Américaine est le premier volet
de la trilogie américaine. Comme dans J’ai épousé un
communiste et la Tâche, Nathan Zuckerman en est le
narrateur. Très présent au début du roman, il nous plante le
décor, puis s’efface pour tenter de percer le drame vécu par
Seymour Levov.
Encore une fois Philip Roth décrit avec une
incroyable lucidité les marasmes de l’âme humaine. Et ça
remue les tripes. Le sors réservée à la fille Levov est sordide.
Et celui de ses parents n’est guère plus enviable. On souffre avec
eux. On souffre beaucoup même. Mais ça en vaut la peine. Et même
si j’ai trouvé quelques longueurs au roman, je reste bluffée par
le talent du monsieur.
Pastorale Américaine – Philip Roth, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 1999
dimanche 16 septembre 2018
Découverte du Territoire Zoulou
Peuple de l’Afrique Australe, les
Zoulous sont une ethnie qui se trouve aujourd’hui en Afrique du Sud
A l’est du pays se trouve le
territoire des Zoulous appelé « Kwazulu-Natal » que vous pourrez
visiter pour découvrir l’Histoire de ce peuple. Au cœur de ce
territoire se trouvent les villes de Durban
et de Pietermaritzburg, ainsi que deux sites appartenant au
Patrimoine Mondial : le Grand Parc de la zone humide de Sainte Lucie
(ou « The Greater St Lucia Wetlands Park ») et l'Ukhahlamba
Drakensberg Park.
Le Grand Parc de la zone humide deSainte Lucie abrite la plus grande population d’éléphants et de
crocodiles d’Afrique du Sud. Le site regroupe 13 aires dans
lesquelles on découvre une centaine d’espèces de coraux, des
zones humides à roseaux, des marais, des forêts, des lacs, des
savanes... A voir absolument !
Vous pourrez également visiter de
nombreux musées consacrés à l’histoire et à l’héritage
culturel de cette ethnie tel que le KwaZula Cultural Museum situé
dans la ville d’Ulundi ou encore le Talana Museum à Dundee.
samedi 28 juillet 2018
D’où viennent mes plantes vertes ?
Cherchez ses origines
L’origine botanique est facile à
déterminer selon le site http://alinea.hautetfort.com : l’étiquette donne en général le nom latin de la
plante, ce qui suffit pour trouver toutes sortes d’informations sur
Internet. Cela peut être utile de savoir par exemple que dans son
milieu naturel, telle orchidée pousse accrochée aux arbres et se
trouve arrosée une fois par jour d’eau tiède: on peut faire
pareil à la maison.
L’origine de production, elle,
est beaucoup plus difficile à trouver. Ce ficus a-t-il été élevé
sur un terrain déforesté dans la jungle brésilienne ou boosté
dans une serre chauffée du nord de l’Europe? Aucun moyen de le
savoir, puisqu’il n’y a aucune obligation légale, en Suisse, de
la mentionner sur l’étiquette de vente. Il existe bien un contrôle
sur l’importation des espèces, via la CITES, une convention
internationale qui réglemente l’exportation et l’importation des
espèces protégées. Et de sévères contrôles phytosanitaires
(maladies) sont pratiqués à nos frontières. Cela écarte déjà le
mythe de la mygale planquée dans le terreau du yucca, mais n’aide
pas à savoir si mon envie de verdure a généré des tonnes de CO2
avant de garnir mon salon.
Notre conseil : évitez d’acheter
des plantes dont vous n’arrivez à identifier ni l’origine ni les
conditions de production
Favorisez la production locale
Ces prochaines semaines, la production horticole
suisse sera labellisée «Suisse garantie», comme le sont déjà le
lait, la viande, les céréales, etc. Et dans les grandes surfaces,
souvent partenaires de labels régionaux, on cherche l’étiquette
made in ici, y compris au rayon plantes vertes et fleurs coupées.
Certains producteurs horticoles romands pratiquent aussi la vente
directe et proposent parfois des plantes pour l’intérieur. On
trouve par exemple dans la région genevoise des orchidées exotiques
(Phalaenopsis), produites sous le label Genève région Terre
d’avenir, mais aussi, en ce moment, des cyclamens, des bruyères…
Choisissez des variétés durables
Si vous ne pouvez vous passer de l’opulence
tropicale: une plante d’intérieur doit survivre au mieux quelques
années en appartement, mais en aucun cas quelques semaines. Une
fougère de Boston (Nephrolepsis) peut s’épanouir cinq, dix, voire
vingt ans en pot (en échange de soins constants) tandis qu’un
cocos (Cocus nucifera) ne tiendra pas trois mois: l’atmosphère y
est beaucoup trop sèche.
Faites son écobilan
Avant de craquer, faites le bilan écologique de
votre future copine en pot. Si elle vient du nord de l’Europe
(Pays-Bas le plus souvent), sachez que cela induit toujours une
culture en serre (forcément pour des plantes tropicales), donc peu
écologique (chauffage, engrais, etc.), sans compter le transport.
Traçabilité, késaco ?
De tous les produits disponibles à la vente, les
plantes d’intérieur (et les fleurs coupées) sont les seules à ne
pas systématiquement mentionner leur lieu de production. Le «made
in» n’est en effet pas obligatoire sur l’étiquette de votre
ficus ou bananier: il dépend de la seule volonté du détaillant,
supermarché ou boutique. Clé de voûte de la consommation
écologique et durable, la traçabilité est donc très défaillante
pour la plus verte des marchandises !
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